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Une marche en l'honneur d'Adama Traoré. Photo © SEVGI/SIPA
 

Malgré les preuves qui s’accumulent en faveur des forces de l’ordre, la famille d’Adama Traoré persiste à dénoncer une “bavure policière” et évoque “de pseudos-experts”. 

Pour la troisième fois, la responsabilité des forces de l’ordre est écartée. Près de quatre ans après la mort d’Adama Traoré, deux heures après son interpellation mouvementée par des gendarmes du Val-d’Oise, une nouvelle expertise médicale vient de blanchir les fonctionnaires, selon une information de franceinfo. Pourtant, la famille du défunt persiste à dénoncer une « bavure policière » et estime que la nouvelle expertise est fondée sur un « faux témoignage »

Le plaquage ventral comme origine du décès « infirmé » pour la troisième fois

« M. Adama n’est pas décédé d’asphyxie positionnelle, mais d’un œdème cardiogénique », conclut ainsi le document qu’a pu consulter franceinfo. La précédente expertise, demandées par la partie civile, mettait en cause la technique d’intervention des gendarmes, d’où cette enquête qui avait été ordonnée par les juges d’instruction. « La conclusion est très claire : le plaquage ventral qui est dénoncé depuis le début par la famille comme étant l’origine du décès vient pour la troisième fois d’être infirmé par les experts médicaux », se félicite Rodolphe Bosselut, avocat de deux des gendarmes placés sous statut de témoin assisté. « Aucune responsabilité des gendarmes ne peut être engagée dans ce dossier », fait-il valoir. 

 

L’avocat de la famille dénonce des « médecins incompétents »

Malgré cette avalanche de preuve, les proches d’Adama Traoré persistent à affirmer que c’est bien le plaquage ventral qui a provoqué la mort du jeune homme. Si bien qu’après la sortie de cette dernière expertise, l’avocat de la famille Yassine Bouzrou a estimé qu’elle n’avait « aucune valeur »« Je m’interroge sur le travail réalisé par ces pseudo-experts. Je pense qu’ils ont été choisis pour rendre ce travail-là. Ils font honte à la médecine. Cette énième expertise réalisée par des médecins incompétents en la matière n’apporte absolument rien », a notamment chargé le juriste, estimant que le rapport « se base sur un témoignage mensonger ». M. Bouzrou évoque ici le cas d’un témoin qui « a fait état des difficultés respiratoires d’Adama Traoré » et qui « refuse de témoigner devant les juges d’instruction », selon lui. 
 

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Bagui, le frère d’Adama Traoré, renvoyé aux assises pour «tentative d’assassinat»

Bagui Traoré avait été mis en examen il y a deux ans après les violences qui avaient suivi la mort d’Adama Traoré à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise). Bagui Traoré avait été condamné en avril 2018 à 30 mois de prison ferme pour extorsion violente. Bagui Traoré avait été condamné en avril 2018 à 30 mois de prison ferme pour extorsion violente.  LP/Frédéric Naizot

 

Soupçonné d'avoir tenté d'assassiner des membres des forces de l'ordre pendant les violences ayant suivi la mort de son frère Adama en juillet 2016, à Beaumont-sur-Oise (Val-d'Oise) Bagui Traoré a été renvoyé aux assises par la justice, a-t-on appris ce mardi de sources proches du dossier. Il y a trois ans, le décès dans une cour de gendarmerie d'Adama Traoré, un jeune homme de 24 ans, avait généré cinq nuits d'affrontements dans le Val-d'Oise. Treize gendarmes et policiers avaient été légèrement blessés par arme à feu.

Mis en examen depuis mars 2017 pour tentative d'assassinat sur personnes dépositaires de l'autorité publique, Bagui Traoré, 27 ans, avait été renvoyé devant un tribunal par un juge d'instruction mais pour des qualifications moins graves de violences volontaires, un délit.

 

Le parquet de Pontoise avait alors fait appel. Mardi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles a suivi l'analyse du ministère public et ordonné un renvoi devant une cour d'assises pour « tentative d'assassinat ». Bagui Traoré doit être jugé au côté de cinq autres personnes, mais l'arrêt de la chambre de l'instruction n'est pas définitif. Les parties ont cinq jours pour se pourvoir en cassation.

La famille Traoré dénonce un « acharnement judiciaire »

« On n'a aucun doute sur le fait que l'innocence de Bagui Traoré sera reconnue par la cour d'assises », a déclaré son avocat Florian Lastelle. « Il n'y a aucun élément permettant de conforter l'accusation. Nous avons extrêmement hâte de nous défendre », a-t-il ajouté. Avocate d'une partie des gendarmes, Caty Richard a estimé « parfaitement justifié que ce soit un jury populaire qui juge de tels troubles à l'ordre public et de telles atteintes à des personnes dépositaires de l'autorité publique ».

Depuis 2016, Bagui et trois autres frères Traoré ont été incarcérés. La famille dénonce un « acharnement judiciaire » en raison de son combat pour faire la lumière sur la mort d'Adama, érigé en symbole des violences policières. Des juges d'instruction parisiens sont chargés de l'enquête sur les conditions de son décès.

Bagui Traoré a notamment été condamné pour trafic de drogues et extorsion violente. Cette affaire de racket était à l'origine de l'intervention des gendarmes le 19 juillet 2016. Présent, Adama Traoré avait pris la fuite et été rattrapé au terme d'une course-poursuite dans sa ville de Beaumont-sur-Oise. Son décès avait été constaté dans la caserne de la ville voisine de Persan.

 

Pour la troisième année consécutive, une marche en mémoire d'Adama Traoré est organisée le 20 juillet à Beaumont-sur-Oise, sous le mot d'ordre « Ripostons à l'autoritarisme ! »

Le 2 juillet 2019 à 18h34, modifié le 2 juillet 2019 à 18h52

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La famille Traoré, victime autoproclamée de racisme, hurle sur tous les toits que l'homme blanc est un esclavagiste par nature. Ces ancêtres, affirme-t-elle ont été réduits en esclavage par l'oppresseur blanc. Il n'y a rien de plus injuste et de plus abominable que l'esclavagiste blanc.

Mais l'Histoire montre une origine bien différente de la famille Traoré :

Le nom de Traoré est une déformation du nom de Tarawélé, un des quarante-quatre clans de l’ethnie Soninké, ethnie qui s’étend essentiellement en Afrique de l’Ouest sahélienne. Dans l’empire du Ghana, les soninkés se disaient “enfants de la chasse” et le groupe qui nous intéresse prit le nom patronymique de Tarawélé ou Traoré après l’occupation du royaume par Diabé Cissé.
Après leur conversion à l’islam au XIème siècle, les Soninkés se sont dispersés en Afrique de l’Ouest pour fonder, entre autres, le royaume de Galam, spécialisé dans le commerce de l’or, de la gomme arabique et … des esclaves … capturés dans d’autres tribus et vendus sans aucun état d’âme, non pas aux méchants blancs mais aux Maures dont ce commerce était la spécialité. Le commerce avec les Européens viendra plus tard et ne sera que la continuité des traites négrières arabo-musulmanes.
La société soninké évoluera très vite et ce, dès l’époque précoloniale, vers un modèle esclavagiste extrêmement brutal. A la fin du XIXème siècle, alors que les blancs ont aboli l’esclavage depuis un demi-siècle, la société soninké compte près de la moitié d’esclaves qu’il faut réprimer par la violence et parquer dans des quartiers réservés. Ces malheureux captifs ne connaîtront l’affranchissement qu’à partir du début du XXème siècle sous l’influence des vilains occidentaux colonisateurs.
Il est à noter que les traditions ont la vie dure chez les Soninkés puisque des cas d’esclavagisme perdurent encore de nos jours dans leur société en particulier en Mauritanie, les Maures et les Soninkés étant depuis toujours les spécialistes de ce type de commerce.
Le clan Traoré peut certes fièrement porter ses origines soninkés mais il serait de bon ton que toute la famille mette un genou en terre et demande pardon au nom de ses ancêtres aux autres populations africaines maltraitées par eux. Traoré, à esclavagistes, esclavagistes et demi ?